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« Oh my God ! That was Hillary Clinton’s husband ! » plaisanta la comédienne et humoriste américaine Amy Poehler pour désigner l’ancien président Bill Clinton lors de la cérémonie des Golden Globes en 2013. Une boutade qui cependant en dit long sur la popularité d’Hillary Clinton aux Etats-Unis. Selon les sondages, elle serait la mieux placée pour la prochaine investiture démocrate face à dix autres prétendants, dont Joe Biden, l’actuel vice-président, mais aussi pour l’élection présidentielle de 2016 face aux principales figures républicaines, comme Marco Rubio et surtout Ted Cruz.
Brillante avocate, influente Première dame des Etats-Unis de 1993 à 2001, sénatrice démocrate de l’Etat de New York de 2001 à 2009, puis secrétaire d’Etat durant le premier mandat de Barack Obama, la prochaine étape pour Hillary Clinton pourrait être la Maison Blanche. Elle-même ne cache qu’à moitié ses ambitions futures : lors d’une conférence sur le marketing à San Francisco le 4 octobre 2013, elle a déclaré à un groupe d’hommes d’affaires qu’elle « pensait » à une candidature à l’élection présidentielle de 2016, tout en ajoutant qu’elle avait encore besoin d’y réfléchir. « La question de fond est pourquoi ? Pourquoi voudriez-vous le faire et que pouvez-vous offrir qui puisse faire la différence ? »
Outre les plus de 60% d’opinion favorable et son influence sur la scène internationale, Hillary Clinton peut se vanter d’avoir plus d’un million de « followers » sur Twitter depuis la création de son compte le 10 juin 2013. Sur celui-ci, elle se décrit comme « femme de, mère, avocate défenseur des femmes et des enfants, sénatrice, Première dame, auteur, propriétaire d'un chien, icône de coiffure, aficionado des tailleurs pantalons, briseur de plafond de verre ». Pour conclure la description, un discret « TBD », signifiant To Be Determined…
Un parcours semé d'embuches ?
Mais le chemin est encore long. En effet, elle a échoué une première fois dans la course à la présidentielle dès les primaires démocrates de 2008 face à Barack Obama, malgré le large soutien des lobbies américains. Plus récemment, son bilan au sein du département d’Etat est à relativiser. Certains experts soulignent qu’elle n’a en réalité bénéficié que d’une très faible marge de manœuvre en matière de politique étrangère, et qu’il est alors difficile d’établir un véritable bilan de l’ère Clinton, malgré les 112 pays visités en cinq ans, un record. Si elle se lance dans la course à la présidentielle, le parti républicain pourrait également utiliser contre elle ses problèmes de santé survenus fin 2012 et lui empêchant tout voyage et activité publique. Elle s’était alors déclarée « épuisée » par ces quatre années en tant que secrétaire d’Etat.
Hillary Clinton se donne jusqu’à la fin de l’année pour prendre une décision finale. En attendant, elle publiera ses mémoires le 10 juin prochain. Peut-être la première étape de sa campagne.